La vérité sur les médicaments antidouleurs

Chère lectrice, cher lecteur,

Un adulte sur vingt souffre de maux de tête tous les jours ou presque.

Quant aux migraines, elles concernent jusqu’à un individu sur sept dans le monde.

C’est-à-dire presque un milliard de personnes !

Les causes peuvent être aussi nombreuses que variées : problèmes de vue, troubles digestifs, dérèglements hormonaux, sinusite ou même des désordres psychologiques…

Cela peut donc être une bonne idée d’aller chez l’ophtalmologue, le gastro-entérologue, le gynécologue, l’ORL, ou encore chez un psy si vous souhaitez traiter la cause de votre mal.

En revanche, je vous recommande de ne surtout pas faire l’erreur suivante.

L’erreur que font la plupart des gens qui souffrent

Tout le monde l’a déjà faite au moins une fois dans sa vie, et certains le font tous les jours : se ruer sur les médicaments analgésiques.

Attention, je ne dis pas qu’il faut toujours éviter les antidouleurs. Au contraire, dans certaines situations, ils peuvent être très utiles.

En cas de douleur soudaine et ponctuelle par exemple, ou lorsque celle-ci devient insoutenable, ils peuvent être un précieux secours sur le moment.

Cela peut permettre de réduire la douleur temporairement, et de vous permettre ensuite de vous occuper de la cause de vos douleurs avec plus de sérénité.

Mais cela peut être une mauvaise idée en cas de douleurs chroniques.

Attention aux effets des antidouleurs sur la durée

Car les antidouleurs et les anti-inflammatoires consommés sur une longue durée ou à haute dose peuvent être dangereux pour la santé.

Par exemple, le paracétamol peut s’avérer extrêmement toxique pour votre foie si vous ne respectez pas les doses indiquées.

Selon les conclusions de l’étude menée en 2015 par le Pr Conaghan, l’usage de paracétamol augmenterait le taux de mortalité de 23 %. Et ce taux s’élève même jusqu’à 63 % pour les personnes qui en consomment régulièrement et à forte dose !

L’usage fréquent de paracétamol augmenterait aussi le risque de maladies cardiovasculaires, d’hémorragies digestives et de problèmes rénaux[1].

Et le danger ne concerne pas uniquement les anti-inflammatoires mais aussi :

  • Les anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS): on sait depuis 2005 qu’ils multiplient par deux le risque d’infarctus du myocarde[2]. Une étude a aussi montré que l’ibuprofène, par exemple, pourrait provoquer des lésions sur l’intestin[3].
  • Les IPP utilisés contre le reflux gastrique augmenteraient les risques de dérégler votre système digestif, d’affaiblir la solidité de vos os et même d’être victime d’un infarctus du myocarde.
  • Les antidépresseurs, souvent prescrits dans la fibromyalgie, ne fonctionneraient pas mieux qu’un placebo en cas de dépression légère ou modérée[4]. Sans compter la longue liste d’effets secondaires : problèmes de libido, alcoolisme, dépendance, tremblements, nausées, insomnies, etc.[5]
  • La morphine et les opioïdes forts doivent être utilisés avec beaucoup de prudence. La liste des effets secondaires est extrêmement longue : constipation, nausées, parfois des problèmes respiratoires et de la confusion mentale. Et surtout, pris sur une longue durée, ils peuvent créer une dépendance physique et psychique[6].

Rappelez-vous également le Vioxx, prescrit massivement pour soulager les douleurs de l’arthrose. Il aura fallu 160 000 accidents cardiovasculaires dont 60 000 décès pour qu’il soit enfin retiré du marché[7].

Avec les médicaments, le soulagement est de courte durée. Vous pensez soulager votre douleur mais en faisant ça, vous préparez le terrain pour qu’un nouveau problème arrive.

Ne tombez pas dans ce cercle vicieux

La majorité d’entre vous est déjà au courant de ces risques, ou du moins je l’espère.

Mais je sais également – et c’est très inquiétant – que les Français prennent environ 6 médicaments par jour passé 60 ans…

Et les effets secondaires présentés sur les notices d’utilisation de ces médicaments ne sont évidemment que la partie émergée de l’iceberg.

Malgré cela, il est important que vous ayez des techniques efficaces pour agir sur vos douleurs, en particulier si le problème est récurrent et si votre médecin vous dit que vous devez vivre avec.

Je vous ai parlé de la migraine. Mais c’est bien sûr pareil si vous souffrez de lombalgie, de fibromyalgie ou de troubles articulaires.

L’idéal n’est pas d’attendre une guérison éventuelle, car cela peut prendre du temps, ou même ne jamais arriver dans le cas de certaines maladies incurables. Et en attendant, vous continuez à souffrir.

Dans le cadre d’une hernie discale par exemple, de rhumatismes ou encore d’arthrose, vous êtes nombreux à me dire que vous n’osez plus bouger ni marcher, que vous évitez les mouvements qui font rejaillir votre douleur.

Mais ce pincement dans votre dos ou cette sensation de rouille dans vos articulations nécessite au contraire que vous bougiez.

En rendant la douleur plus supportable, vous pouvez initier le processus de rétablissement, et recommencer peu à peu à mobiliser votre dos et vos articulations.

C’est la clef pour ne pas tomber dans le cercle vicieux de la douleur.

Comment agir sur la douleur chronique naturellement

Il existe de nombreuses techniques efficaces pour lutter contre la douleur de façon naturelle.

Certains d’entre vous ont probablement déjà consulté des praticiens de médecine naturelle. Déjà en 2002, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) annonçait que 75 % des Français avaient déjà eu recours à la médecine complémentaire.

Aujourd’hui, vous êtes encore plus nombreux à vous tourner vers des solutions comme :

  • La naturopathie, pour vous aider à renforcer les défenses de votre organisme.
  • L’ostéopathie, pour remédier aux dégradations et à l’usure de vos articulations, vos os, etc.
  • L’acupuncture, pour agir sur vos douleurs ou, plus globalement, améliorer votre santé.

Ces solutions de médecine alternatives peuvent offrir une véritable délivrance à tous ceux qui ont « pris l’habitude de souffrir » ou qui s’inquiètent pour leur santé.

À la télévision par exemple, on voit souvent des publicités de comprimés pour les maux de tête ou les troubles digestifs vendus en pharmacie.

Mais qui nous parle des nouvelles techniques naturelles, comme la micronutrition pour agir sur les douleurs ? Ces techniques ne bénéficient pas de la même visibilité que les médicaments des gros laboratoires.

Et pourtant, dans de nombreux cas, elles peuvent se révéler extrêmement efficaces.

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Emmert Roberts et al., Paracetamol : not as safe as we thought ? A systematic literature review of observational studies, Ann Rheum Dis, 75 (3), 2016.

[2] Hippisley-Cox J, Coupland C. Risk of myocardial infarction in patients taking cyclo-oxygenase-2 inhibitors or conventional non-steroidal anti-inflammatory drugs: population based nested case-control analysis. BMJ 2005;330:1366.

[3] van Wijck K, Lenaerts K, van Bijnen AA, Boonen B, van Loon LJ, Dejong CH, Buurman WA. Aggravation of Exercise-Induced Intestinal Injury by Ibuprofen in Athletes. Med Sci Sports Exerc. 2012 Jul

[4] PMC : Antidepressants and the Placebo Effect

[5] Voir la liste officielle des effets indésirables dans le Vidal

[6] Morphine et dérivés 5. Quels sont les effets indésirables ?, Le Figaro,

[7] Manette Loudon The FDA Exposed: An Interview With Dr. David Graham, the Vioxx Whistleblower Tuesday, August 30, 2005 NaturalNews

6 réponses à “La vérité sur les médicaments antidouleurs”

  1. Christine dit :

    Bonjour j’aimerai avoir le plus de renseignement possible pour les possibilités d’apprendre sur l’es manière d’anti-douleur.Tel que là Micronutrition.

    Merci énormément

  2. LEPAGE JACQUES dit :

    J’ai tout essayé pour essayer de calmer mes douleurs de dos ,des lancements dans le genou lancement intolérable si bien que depuis trois mois je n’allais que de mon siège à mon lit.J’ai 88 ans. ni diabète ,pas cholestérol ni tension.J’ai trouvé un remède miracle le CBD,plus de douleur,je marche,je sors tout va bien,ma fille qui fait de polyarthrite rhumatoïde ne souffre plus

  3. grollet dit :

    Bonjour
    J’aimerais connaître votre point de vue sur le sujet de la glucosamine dont vous avez fait l’éloge.
    Salutations distinguées.
    Olivier grollet

  4. grollet dit :

    Glucosamine (Flexea° ou autre) – un médicament à écarter des soins
    Pour aider à choisir des soins de qualité, et éviter des dommages disproportionnés pour les patients, nous avons mis à jour fin 2020 le bilan des médicaments que Prescrire conseille d’écarter pour mieux soigner.
    Des médicaments autorisés pour leur action supposée sur le processus aboutissant à l’arthrose sont à écarter, car ils n’ont pas d’efficacité démontrée au-delà de celle d’un placebo, et des effets indésirables notables. Fin 2020 on ne connaît pas de médicament agissant sur l’altération des articulations avec une balance bénéfices-risques favorable. La glucosamine (Flexea° ou autre) expose à des réactions allergiques (angioedèmes, néphropathies interstitielles aiguës) et à des hépatites.
    Ressources documentaires Prescrire
    « Glucosamine-Voltaflex°. Pas de place dans l’arthrose » Rev Prescrire 2008 ; 28 (300) : 732. (pdf, réservé aux abonnés)
    « Glucosamine : remboursable malgré une balance bénéfices-risques défavorable » Rev Prescrire 2010 ; 30 (323) : 663. (pdf, réservé aux abonnés)
    « Glucosamine : troubles hépatiques et réactions allergiques, entre autres » Rev Prescrire 2013 ; 33 (353) : 183. (pdf, réservé aux abonnés)
    « Antiarthrosiques d’action lente : enfin tous déremboursés » Rev Prescrire 2015 ; 35 (380) : 420. (pdf, réservé aux abonnés)
    Toutes les synthèses sont disponibles dans l’Application Prescrire. > En savoir plus

  5. denise fromager dit :

    le sujet à l’air plus que séduisant…j’aurais aimé l’entendre mais le son est complètement inaudible…dommage

  6. Lapasset dit :

    Bonjour,
    Vous ne parlez pas des étirements et notamment du yoga pour améliorer voir faire disparaître certaines douleurs articulaires ou autres types de douleurs dues à l’enraidissement du corps 😉
    C’est d’une efficacité qui n’est plus à démonter sans compter son action sur le mental car peut aider dans le traitement du stress et de l’anxiété.
    Il y a aussi les médicaments homéopathiques, efficaces dans ces indications également. Je sais que vous savez mais c’est bon de le rappeler.
    Belle journée
    C.L.

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