On va vous appeler « l’original de service »

Coiffure pour original

 

Et aussi : erreur de la médecine en votre faveur, devenez embrasseur d’arbre, y a-t-il une vie après l’accouchement ?

Voici une dépêche qui a retenu toute mon attention. Il s’agit d’un fait-divers un peu spécial qui s’est produit le 10 février 2016 aux Etats-Unis :

« Adrian Blanche Swain, 29 ans, s’était fait couper les cheveux au salon 619 Barber Shop de San Diego, avant de constater que la coupe ne lui convenait pas [1].

Elle est retournée dans la boutique avec un pistolet à la main et a appuyé trois fois sur la gâchette de son arme.

Le pistolet était chargé mais a mal fonctionné, a expliqué le sergent Ray Battrick de la police de San Diego. Le coiffeur et un autre client l’ont alors plaquée au sol et maîtrisée jusqu’à l’arrivée de la police. Elle sera poursuivie pour tentative de meurtre. »

Evidemment, le premier réflexe qui vient à l’esprit devant cette histoire est de se dire qu’on à affaire à une « sacrée fondue », une dingue. Effectivement, vouloir tuer tout le monde pour une histoire de mèches, c’est faire preuve d’une susceptibilité « un petit peu » exagérée…

Mais, si j’en crois mon ami Jean-Marc Dupuis, il y a peut-être une autre explication.

Beaucoup plus intéressante.

Car aller chez le coiffeur n’est pas un acte aussi anodin qu’il en a l’air.

Ce n’est pas tout à fait un hasard si, il y a bien longtemps, les coiffeurs appartenaient à la même corporation que les chirurgiens et les dentistes. Ils posaient les bandages, traitaient les ongles incarnés et les cors aux pieds. En un mot, ils soignaient. Aujourd’hui il reste des traces de cette période. Les coiffeurs continuent de soigner. Mais désormais c’est sur l’âme qu’ils travaillent, et c’est peut-être la raison pour laquelle cette cliente mécontente est revenue : elle avait perdu sans doute beaucoup plus que de jolies mèches…

Cliquez ici pour découvrir ce qui se passe vraiment quand vous entrez dans un salon de coiffure, et les erreurs à ne pas commettre avec le choix de votre coiffure.

Êtes-vous bien assis, là ?

Si vous êtes assis alors que vous lisez cette lettre, la question est : êtes vous bien assis ?

 

 

Cette infographie peut vous aider à vérifier les 5 points essentiels pour bien s’asseoir :

 

  1. La colonne vertébrale doit être appuyée contre la chaise. Pour un soutien additionnel, vous pouvez ajouter un coussin.
  2. La tête doit être centrée et équilibrée sur la courbe de la colonne vertébrale.
  3. Les coudes sont placés contre des accoudoirs légèrement en contrebas du bureau, ce qui permet de détendre les épaule
  4. Les fesses sont bien ancrées contre le derrière de la chaise.
  5. Les pieds doivent être bien positionnés à plat contre le sol. Si ce n’est pas le cas, baissez votre chaise.

 

Voilà lorsqu’il faut s’asseoir. Maintenant, n’oubliez pas une chose : être assis (même aussi bien que la jeune femme sur la photo) est en soi un facteur de risque de développer toutes sortes de maladies, du diabète aux maladies cardiaques en passant par le surpoids, même si vous faites beaucoup d’exercice [2].
Un chiffre résume le problème : les personnes qui restent assises le plus longtemps ont un risque de mort prématurée qui peut augmenter jusqu’à 49 % [3]  [4] !!

Être assis est une calamité moderne, et nos ancêtres avaient parfaitement identifié les risques du « confort à outrance ». Si vous avez déjà posé vos fesses sur une bergère Louis XVI, vous voyez ce que je veux dire (et encore, c’était le must pour l’époque.)

Bref, tout ça pour dire que si vous passez l’essentiel de votre journée assis, il est impératif de prendre les devants pour limiter les dégâts sur votre squelette, vos muscles, vos tendons et vos artères.

Le minimum syndical est de vous lever au moins une fois par heure, de faire le tour de votre chaise, et de revenir vous rasseoir. Mais il est souhaitable d’en faire plus.

Alors il est possible que les conseils que je vous donne puissent vous faire passer pour un « original » parmi vos collègues, mais franchement, vous n’avez pas trop le choix.

Avant une réunion : le petit pas du flamant rose

Penchez doucement votre tête vers votre épaule droite, puis vers l’épaule gauche. Recommencez 5 fois.

Soulevez un pied et tendez la jambe, fléchissez la cheville en dressant les orteils vers le haut, puis vers le bas, recommencez 10 fois, puis même chose avec l’autre jambe. Ensuite, faites des cercles avec vos orteils, dans le sens des aiguilles d’une montre, puis dans l’autre sens. Puis l’autre pied.

Avant de taper à l’ordinateur

Tendez un bras, la paume vers le bas. Tendez l’autre bras en baissant les doigts vers le bas. Tenez la position 3 secondes puis tendez les doigts vers le haut, pendant 3 secondes. Changez de bras, et recommencez 3 fois.

Au photocopieur

Pendant que le photocopieur tourne, appuyez-vous à la table et levez la jambe vers l’arrière et le côté, en la maintenant droite. Redescendez lentement. Faites de même avec l’autre jambe.

Dans la même position, pliez votre genou pour remonter votre jambe vers l’arrière, puis vers l’avant, pendant 30 secondes. Puis faites-le avec l’autre jambe.

Si vous croisez quelqu’un, faites un sourire, ça peut passer…

En lisant un rapport

Vos collègues vous verront concentré sur le compte-rendu de la dernière réunion. Mais ce qu’ils ne verront pas, c’est que vous êtes en train de renforcer vos abdominaux et détendre les muscles de vos jambes.

Assis bien droit sur votre fauteuil, les pieds à plat, contractez vos abdominaux et levez une jambe horizontalement aussi haut que possible, à la hauteur de vos hanches. Tenez la position 10 secondes, puis baissez la jambe. Recommencez 15 fois puis changez de jambe.

Vous pouvez aussi maintenir cette position les jambes l’une sur l’autre, jusqu’à ce que vos muscles soient fatigués.

Voilà. Vous serez peut-être « l’original du 3e étage, chez Digiprech ». Mais un original en bonne santé.

 

Mettez un arbre dans votre vie

Il y a sûrement un arbre près de vous en ce moment. Mais le regardez-vous seulement ?

 

Il a sans doute « l’air » immobile. Mais regardez un peu mieux, même au cœur de l’hiver quand toutes ses feuilles ont depuis longtemps été balayées. Vous sentirez bientôt un mouvement léger et majestueux imprimé dans ses branches. Mouvement lent et rythmé, reposant.

Peut-être entendrez-vous aussi le frémissement de l’air entre ses branches.

Pour peu que vous le regardiez un peu plus, votre respiration prendra à son tour ce mouvement lent et paisible.

C’est le début de la méditation.

Le docteur en génétique et moine bouddhiste Matthieu Ricard aime à le rappeler : la méditation est d’abord et tout simplement un exercice de respiration.

Si vous faites cet exercice un peu trop souvent, vous risquez de devenir un de ces « embrasseurs d’arbres » qu’on croise parfois au hasard d’une promenade en forêt.

C’est une pratique un peu étonnante qui consiste à littéralement embrasser un arbre : vous enroulez vos bras autour du tronc et vous posez votre oreille sur l’écorce rugueuse. Vous pouvez aussi tout simplement vous adosser à un arbre et attendre un instant.

Cette pratique est d’ailleurs bien moins fantaisiste qu’elle n’y paraît. Les arbres ont toujours tenu une place considérable dans les religions et civilisations anciennes.

La science aujourd’hui commence à se souvenir des bienfaits pour notre santé de ces moments de bonheur simple.

 

Erreur de la médecine en votre faveur
(mais mieux vaut le savoir)

Votre docteur vous dira qu’il n’y a pas de retour en arrière possible, qu’une fois la sénilité diagnostiquée, il n’y a « hélas pas grand-chose à faire ».

Peut-être même qu’il vous conseillera de « mettre de l’ordre dans vos affaires, pendant que vous en êtes encore capable »…

Si cela vous arrive, ne vous découragez pas : il est peut-être « simplement » en train de commettre une erreur de diagnostic, dont une étude canadienne vient de révéler qu’elle était très fréquente : il pourrait ne pas s’agir de sénilité, mais d’une simple déficience en vitamine B12.

Cette vitamine est essentielle pour la mémoire et l’humeur, et une carence entraîne des symptômes proches de ceux de la sénilité (dépression, désorientation, problèmes de mémoire et enfin des problèmes nerveux : tremblements et fourmillements dans les extrémités, faiblesse, etc.)

Une fonction intéressante des vitamines B est d’empêcher votre cerveau de rétrécir. Avec l’âge votre cerveau perd de sa masse – environ 0,5 % par an [5]. Ce phénomène est associé à la démence et à la maladie d’Alzheimer.

Dans certains cas, la simple prise d’un supplément serait suffisante pour retrouver ses pleines capacités. La prise orale est cependant difficile pour les personnes qui ont des maux d’estomac ou qui prennent des médicaments anti-reflux. Dans ces cas, l’injection de vitamine B12 peut être envisagée.

Dans une autre étude menée sur 2 ans, les sujets ayant reçu des vitamines B6, B9 et B12 ont vu le déclin de leur cerveau ralentir de 90 % [6].

C’est tout de même utile à savoir, non ?

 

Y-a-t-il une vie après l’accouchement ?

C’est à l’écrivain hongrois Útmutató a Léleknek qu’on attribue la courte fable qui suit. Une réflexion au moins aussi intrigante que le nom de son auteur…

Il y avait deux bébés dans le ventre d’une mère. Le premier dit à l’autre : “Est-ce que tu crois à la vie après l’accouchement ?” L’autre répondit : “Bien sûr ! Il y a forcément quelque chose après l’accouchement. Peut-être que nous sommes ici pour préparer ce qui va se passer après”.

“Non-sens !” dit le premier. “Il n’y a pas de vie après l’accouchement. Et puis, à quoi cette vie ressemblerait-elle ?

Le deuxième dit : “Je ne sais pas… Peut-être que nous marcherons sur nos jambes et que nous mangerons avec notre bouche. Peut-être que nous développerons des sens que nous ne comprenons pas pour l’instant.”

Le premier répondit : “Mais c’est absurde ! C’est impossible de marcher. Et manger avec la bouche ? Ridicule ! Le cordon ombilical nous donne tout ce dont on a besoin, mais il est trop court et c’est pour ça qu’il ne peut pas y avoir de vie après l’accouchement.”

Le second insista : “Eh bien, moi, je pense qu’il y a quelque chose. Et peut-être même qu’on n’aura plus besoin de ce cordon.”

“Ah oui ? Moi je pense que l’accouchement est la fin de la vie, qu’après il n’y a que le silence, l’obscurité et l’oubli.”

“Je ne sais pas dit le second. Mais peut-être que nous rencontrerons notre Mère, et qu’elle prendra soin de nous.”

“Notre mère ???? Tu crois à notre Mère, mais c’est aberrant ! Si elle existe, où est-elle alors ?”

Le second dit : “Je crois qu’elle est partout autour de nous. Nous sommes entourés d’elle. Nous sommes d’elle. C’est en elle que nous vivons. Et sans elle nous ne pourrions vivre.”

“En tout cas je ne la vois pas, moi. Et je pense qu’il est donc logique qu’elle n’existe pas.”

Ce à quoi le second répondit : “Parfois, lorsque tu es en silence, que tu te concentres et que tu écoutes vraiment, tu peux sentir sa présence. Et entendre sa voix pleine d’amour qui t’appelle de tout en haut.”

 

Flash ++ C’est Google qui le dit. Google a numérisé plus de 5,2 millions de livres publiés depuis 1500. Les chercheurs ont découvert qu’entre 1960 et 2008, l’usage des mots « gentillesse » avait diminué de 56 %, celui de « modestie » ou d’« humilité » de 52 %. « Notre langage reflète notre vie » disent-ils. Alors pour changer la vie, il faut commencer par remettre des mots gentils, des mots d’amour dans notre langage. Rendez-vous dans 30 ans pour voir si nous avons progressé. ++ Arrêter le tabac. Le jus de citron vert frais aussi efficace dans une étude que la gomme à la nicotine [7]. ++ Comme on dit en Bretagne, « celui qui marche droit trouve toujours la route assez large »…

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Unhappy barber shop

[2] Bad for Your Health

[3] Annals of Internal Medecine

[4] Pubmed

[5] B vitamins slow progression of Alzheimer’s: Study

[6] G. Douaund, H. Refsum, Preventing Alzheimer’s disease-related gray matter atrophy by B-vitamin treatment, Proc Natl Acadm Sci USA, 2013 Jun 4;110(23):9523-8. doi: 10.1073/pnas.1301816110. Epub 2013 May 20., 2013 Jun 4;110(23):9523-8. doi: 10.1073/pnas.1301816110. Epub 2013 May 20. Pour en savoir plus les vitamines

5 réponses à “On va vous appeler « l’original de service »”

  1. nollivier dit :

    Sur l’image de la posture assise, le bureau est trop haut pour taper confortablement au clavier. Avoir un bureau ainsi trop incite à relever les épaules — donc ne pas les détendre — pour faire remonter les avants-bras, afin de les aligner avec les mains. Au alors, chose que l’on voit très!s souvent : on repousse le clavier plus loin sur le bureau et on s’appui les coudes sur le bureau, dos penché vers l’avant.

    Pour inciter à la détente des épaules, il est primordiale que d’ajuster la hauteur du bureau (ou du support clavier/souris), de sorte à avoir les avant bras à l’horizontale.

    Si on ne peut pas agir sur la hauteur du bureau, il faudra alors remonter la chaise et prévoir un repose-pieds pour garder également le bas du corps dans une bonne position.

    Pour ce qui est d’être « l’original de service », je le suis régulièrement depuis que je me suis mis à une alimentation « paléo » et, à vrai dire, je le prends de plus en plus avec humour. Mais surtout, je l’assume pleinement !

  2. tusseau dautriche guylaine dit :

    Près de chez moi il existe un magnifique chêne planté il y a plus de 400 ans….. difficile de le prendre dans nos bras mais nous pouvons nous y « coller » !!! si vous en voulez une photo…..c’est possible ! Bonne journée

  3. OLIVIERI Bernard dit :

    La Fable d’Utmutato est limpide… Il y a d’une part les incrédules trop pragmatiques pour voir plus loin que le bout de leur nez… et les autres plus clairvoyants qui percoivent l’évidente présence de la divinité douée de sentiments et d’empathie.

    Bernard.

  4. Marsin Rose-Marie dit :

    Merci de vos articles mais ce n’est pas rassurant pour une personne en fauteuil roulant de savoir que j’ai 49 % de risques parce que je ne peux pas marcher ni me mette debout. Pensez à ceux qui ne sont pas comme tout le monde! Merci

  5. Charlotte Muffang dit :

    Bonjour
    Votre article est intéressant merci
    Mais la kinésithérapeute spécialisée en perineologie et abdominaux que je suis ne peux que déplore votre exercice d’abdominaux assis
    En effet vous proposez de soulever la jambe or ceci renforce les grands droits et pousse sur la vessie
    Il serait préférable de proposer de renforcer le transverse de l’abdomen : toujours assis, légèrement cambré et le dos bien droit: en expirant rentrer le ventre en grandissant et en inspirant on relâche
    Je vous invite à lire les ouvrages du dr Bernadette de Gasquet qui a écrit notamment
    Abdominaux arrêtez le massacre
    Ou encore gym autour d’une chaise

    Enfin un repose pied est plus confortable

    Merci pour vos conseils
    Bien cordialement
    Charlotte Muffang

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