Un vaccin contre les opioïdes, sérieusement ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Je vous ai déjà parlé de la crise des opioïdes aux États-Unis, l’un des plus grands scandales sanitaires du siècle.

Récemment, les autorités de santé américaines ont trouvé une curieuse solution pour lutter contre cette crise qui a fait plus de 400’000 morts ces 20 dernières années.

Elles veulent réduire les risques d’effets secondaires de ces médicaments… en prenant un autre médicament.

Un vaccin, pour être précis.

2 millions de dépendants… et ça continue !

Pour rappel, les opioïdes sont des médicaments antidouleurs connus pour leur très fort pouvoir addictif et les graves risques qu’ils peuvent causer en cas de surdose.

Aux USA, 2 millions de personnes seraient dépendantes à ces substances.

Rien qu’en 2021, plus de 70 000 Américains sont morts après une surdose… soit davantage que les décès causés par les accidents de la route !

Pourquoi autant de victimes ?

Car les médecins américains les prescrivent à outrance depuis une vingtaine d’années : environ 650 000 prescriptions d’opioïdes sont faites chaque jour !

En 2013, il y a eu 207 millions de prescriptions, l’équivalent des deux tiers de la population américaine.

Ces médicaments, qui devraient être réservés aux cas les plus graves, sont distribués comme des bonbons aux patients dès la moindre douleur.

La faute aux laboratoires pharmaceutiques qui ont tout fait pour promouvoir les opioïdes et dissimuler leurs risques sur la santé en :

  • Finançant des études pour valider l’efficacité de leurs médicaments
  • Organisant des séminaires pour « éduquer » les médecins
  • Distribuant du matériel « éducatif » aux professionnels de la santé
  • Engageant des conférenciers pour promouvoir publiquement ces médicaments
  • Etc.

400’000 morts… mais les laboratoires s’en tirent bien

En août 2019, le groupe Johnson & Johnson a été condamné par la justice à payer 572 millions de dollars pour pratiques commerciales trompeuses.

572 millions, ça peut paraître beaucoup. Mais ce sont des peccadilles pour une entreprise qui a fait un chiffre d’affaires de 74 milliards de dollars en 2014…

En 2021, le cabinet de conseil McKinsey, lui aussi poursuivi, a trouvé un compromis pour mettre fin aux poursuites engagées par 47 États américains à son encontre.

Le cabinet (le même qui a conseillé nos dirigeants pendant l’épidémie de covid !!) était accusé d’avoir aidé les laboratoires à doper leurs ventes d’opioïdes, notamment en leur recommandant de se concentrer sur les dosages élevés !

Mais en versant 573 millions de dollars, McKinsey échappe aux poursuites et ne sera donc pas reconnu coupable dans cette affaire.

Pareil pour le laboratoire Teva, l’un des plus gros fabricants d’antidouleurs génériques sur le territoire américain et accusé d’avoir usé d’un « marketing intensif et mensonger » pour vendre leurs opioïdes.

En 2022, Teva a finalement trouvé un accord « à l’amiable » avec le gouvernement américain et les quelque 2 500 juridictions de comtés et d’États qui le poursuivaient.

L’enveloppe est plus salée pour eux, 4,25 milliards de dollars tout de même, mais cela leur permet d’échapper à une condamnation.

Dans cette affaire, on peut donc dire que les responsables présumés s’en sortent plutôt bien…

Et pendant ce temps-là, le problème continue de s’aggraver : le nombre de morts par overdose continue de grimper d’année en année.

Aujourd’hui encore aux États-Unis, 200 personnes meurent chaque jour à cause des opioïdes synthétiques.

Voici comment les Américains tentent de mettre fin à la crise

Ce n’est qu’en 2016, plus de 20 ans après le début de cette grave crise, que les politiques réagissent enfin.

L’agence fédérale de santé publique américaine (CDC) cherche alors à réduire les prescriptions d’opioïdes en proposant des alternatives, comme l’ibuprofène, pour les patients souffrant de douleurs chroniques.

L’année suivante, le gouvernement lance la Commission pour la lutte contre les addictions et la crise des opioïdes, et 6 milliards de dollars sont débloqués pour faire face à cette crise.

Voici ce qui résultera de cette campagne massive contre les opioïdes :

  • Une série de recommandations destinées aux consommateurs d’opioïdes
  • La mise en avant d’alternatives telles que l’ibuprofène
  • Un meilleur accès à la naloxone, le médicament recommandé en cas d’overdose
  • Une meilleure couverture du traitement des addictions de la part des assurances

Et si vous vous dites que ce n’est pas grand-chose face à une crise aussi grave (et avec un tel budget), attendez la suite…

Un vaccin contre les opioïdes, drôle d’idée…

Une équipe de recherche de l’université de Houston vient de terminer la mise au point… d’un vaccin contre le fentanyl, l’opioïde le plus répandu.

D’abord utilisé en hôpital, le fentanyl est désormais couramment v

endu par les trafiquants de drogue et mélangé à d’autres substances illicites, car il est peu coûteux.

Le problème, c’est que 2 milligrammes de fentanyl seraient suffisants pour causer la mort, soit l’équivalent de 5 grains de sel.

Les travaux sur un vaccin contre le fentanyl, financés par les fonds publics américains, sont parus fin octobre 2022.

Ce nouveau vaccin, en trois injections, permettrait de bloquer les effets du fentanyl sur le cerveau et d’éviter une éventuelle surdose. En effet, une surdose prive le cerveau d’oxygène, ce qui entraîne la mort des neurones.

Selon le Daily Mail, qui a annoncé la découverte, « Le vaccin empêche le médicament de pénétrer dans le cerveau sans affecter d’autres analgésiques comme la morphine, ce qui signifie qu’une personne vaccinée peut toujours être traitée avec d’autres médicaments si nécessaire. »

Les chercheurs estiment que ce vaccin pourrait sauver la vie des personnes dépendantes aux opiacées ainsi que des jeunes qui testeraient ces substances dans un but récréatif.

Quant à moi, je suis sceptique.

Quel est l’intérêt pour ces personnes de se vacciner si elles recherchent justement les effets liés à cette drogue, que ce soit pour planer, pour soulager leurs douleurs ou par addiction ?

Par ailleurs, rien n’empêchera ces personnes de se tourner vers d’autres opioïdes le cas échéant, d’autant plus que ceux-ci se trouvent en pharmacie dans des produits encore trop largement prescrits, comme certains sirops contre la toux.

La science est bloquée dans sa logique du « tout médicament »

Ce qui me consterne le plus dans cette histoire, c’est que le monde de la science est empêtré dans sa logique du « tout médicament »… au point de vouloir régler les problèmes de surmédication en ajoutant de nouveaux médicaments.

En poussant cette logique à bout, on imagine bien, d’ici quelques années, la commercialisation d’un nouveau médicament pour réduire les effets secondaires éventuels de ce nouveau vaccin contre les opioïdes…

Jusqu’où sont-ils prêts à aller avant de se rendre compte de l’absurdité de cette démarche ?

Le bon sens voudrait qu’on réduise le nombre de prescriptions des opioïdes, par exemple :

  • En informant les patients, et surtout les médecins sur leurs risques
  • En réservant l’usage des opioïdes aux hôpitaux ou sous surveillance rapprochée du corps médical
  • En arrêtant de les utiliser comme des bonbons et en les prescrivant seulement dans les cas vraiment nécessaires (et non dans le sirop contre la toux de Monsieur et Madame Tout-le-Monde)
  • En proposant des solutions douces en première intention, comme l’hypnose, l’ostéopathie, l’acupuncture ou encore certaines plantes dont l’efficacité est aujourd’hui démontrée…

Finalement, avec ce nouveau vaccin, on évite l’essentiel :  responsabiliser les patients, les médecins et les fabricants sur les risques et le bon usage de ces substances.

C’est la solution de facilité.

Celle qui affecte le moins la commercialisation et la prescription des opioïdes (les patients n’ont qu’à se vacciner, voilà tout). C’est même « tout bénef » pour les labos, puisque cela leur permet de vendre un nouveau médicament sans renoncer aux opioïdes.

C’est triste à dire, mais ce sont souvent les laboratoires qui profitent le plus des innovations thérapeutiques.

Amicalement,

Florent Cavaler





9 réponses à “Un vaccin contre les opioïdes, sérieusement ?”

  1. Gabriella dit :

    Resto allibita da una simile notizia chi si sta curando con la. Morfina, non rischia certo di morire per overdose, tutt’al più morirà per la malattia in corso ma senza sofferenze. Anch’io ho dovuto sottopormi a una terapia a base di morfina, ma non ne sono diventata dipendente. Ritengo che l’America non sia uno stato dove la ragione sia prioritaria. Da loro mi aspetto solo il peggio. Grazie per tenerci informati

  2. Joëlle LAFFONT dit :

    N’importe quoi! Encore un stratagème pervers pour tondre un peu plus le mouton! Désespérant! Mais quand donc les gens se prendront-ils en charge? Personne ne leur a donc appris qu’il n’y a jamais de solution magique, miraculeuse, sans effort et sans risque? Comment de telles malhonnêtetés peuvent-elles continuer à fructifier?
    A croire que plus les gens se croient instruits, moins ils sont intelligents comme disaient mes parents.
    En tous cas, merci pour le partage de votre travail.

  3. Pascale COUFF dit :

    Ceux qui poussent les innocents à la consommations des médicaments nocifs sont vraiment des malhonnêtes.
    Je me méfie toujours des médicaments et j’en consomme très peu.
    j’évite de me rendre chez le médecin pour un oui ou un non car tous les médicaments ont des effets secondaires.

  4. Nadine Lacaille dit :

    Bonjour,
    J’ai lue votre émail à propos du vaccin contre le fentanyl ! Je trouve ça ridicule! J’ai été dépendante aux opioïdes,je m’injectais à la morphine! C’est très vite devenu un « besoin » pour ne pas être malade,qu’une injection pour le « plaisir »! On m’as parlé de la méthadone comme traitement de « substitution ». J’ai acceptée tout de suite mais j’avais mal jugée le mot »substitution »,cela fait presque 6 ans que je prends ma methadone à touts les jours et les effets secondaires nuisibles sont de plus en plus nombreux,en plus des effets nuisibles que la morphine avait déjà sur moi!! Donc,ce ridicule vaccin,parlez-en plus! Criez sur touts les toits que ce n’est qu’un « plaster » qui viendras infecter la plais!!
    Merci beaucoup pour votre travaille!
    Nadine Lacaille

  5. Picca dit :

    Quel est le meilleur moyen de diriger les masses !. Rendre les gens crédules et dépendants

  6. Christine dit :

    On ne pourrait pas faire mieux pour détruire la race humaine. On bourre notre nourriture de chimie et d’OGMs, on nous bourre de produits pharmacologique pour tout et n’importe quoi, en précisant bien qu’il n’en existe pas sans effets secondaires, lesquels peuvent être atténués par d’autres produits pharmaceutiques, qui évidemment ont leurs propre effets secondaires etc.
    Heureusement qu’il y encore quelques personnes sensées sur cette planète qui ne jouent pas le jeu.

  7. pascal27 dit :

    Bonjour, j’ai encore du mal à croire à ces aberrations, mais tous les secteurs des « vie » sont touchés par le mensonge et le profit ! Il est devenu impossible d’arrêter ces machineries de violence et d’organisation mondiale de la mort (crime contre l’humanité) tant la dépendance du peuple est maintenant devenue une servitude pour masquer le mal être social. Alors on fabrique des plâtres pour jambe de bois (vacc) mais en attendant les coupables (fabricant, préconisateurs et distributeurs) ont prévenu de façon perverse mais se déresponsabilisent des conséquences de leurs mises sur le marché !!
    A chacun d’user du boycott et du bon sens de réflexions, seules véritables puissances qui nous sont encore praticables de notre propre fait…
    Allé, on va vers des jours ensoleillés, la nature a commencé à s’exprimer, volcans et iceberg sont en chemin… Gratitudes pour vos billets, pascal27

  8. Julius K. dit :

    Bonjour, en meme temps s’il y a autant de c*ns sur Terre completement debiles & apathiques autant les eliminer avec des Frankenvaxx mort-rats-rats GMO bourres de nanoGraph ….ca fera un peu + de place pour les Eveilles ….ca me navre de devoir dire cela mais je ne vois pas d’autre conclusion a tirer malheuresement !!!

  9. Francoise Hulin dit :

    Il manque encore un vaccin contre la connerie.
    Mais les laboratoires n’ont pas intérêt à le faire, ils perdraient leurs clients dociles

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